Saintes Marie-Jacobé et Marie-Salomé

L’évangéliste Matthieu écrit (27,55-56) que, lorsque Jésus est mis au tombeau après sa mort sur la croix, « Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient à distance, elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir. Parmi elles se trouvaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. »

Dans la tradition provençale, « Marie, mère de Jacques et de Joseph » est appelée Marie Jacobé, vocable dérivé du nom de son fils Jacques. Elle a deux autres fils, Simon et Jude ; tous les quatre sont apôtres, cités dans les Evangiles. Saint Jean (19,25) l’appelle « Marie de Cléophas (ou Clopas) », du nom de son père.

La même tradition nomme « La mère des fils de Zébédée » Marie Salomé, en écho à l’appellation de l’évangéliste Marc :« Salomé » (16,1). Elle est mère de saint Jean l’évangéliste et de saint Jacques (le Majeur), vénéré à Compostelle.

Ayant suivi Jésus pendant les trois ans de sa vie publique, elles sont fidèles jusqu’au pied de la croix (Jean 19,25) et, avec Marie-Madeleine, elles sont les trois premiers témoins de la Résurrection (Marc 16,1-8).

Saint Jean (19,25) donne une précision concernant l’identité d’une des Saintes, proche parente de la Vierge Marie, donc de Jésus : « Auprès de la Croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala. » 

Salomé, Jacobé et Marie, mère de Jésus, sont parfois appelées « les Trois Maries ».

Ce même vocable désigne aussi les trois amies citées plusieurs fois ensemble dans les Evangiles : Marie Madeleine, Marie Jacobé et Marie Salomé.

La tradition rapporte que les Saintes, avec Marie-Madeleine et un petit groupe de disciples abordent sur les rives de Camargue dans les années 42-43 de notre ère. Tandis que les autres disciples partent vers le nord ou l’est porter la Bonne Nouvelle, les Saintes, plus âgées d’une génération, restent sur leur lieu d’arrivée et donneront leur nom à l’actuel village des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Découvertes dans l’actuelle crypte lors de fouilles impulsées par le roi René en août 1448, leurs reliques reposent dans des châsses visibles en entrant dans le sanctuaire, lovées dans un cadre de pierre, au-dessus du chœur.

Elles sont particulièrement vénérées lors des pèlerinages de mai, d’octobre et de décembre.

Elles sont particulièrement vénérées lors des pèlerinages de mai, d’octobre et de décembre.

Les Saintes Femmes sont les premières messagères de la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité. Elles en ont reçu la mission : « Allez dire à ses disciples et à Pierre… » (Marc 16,7). Elles témoignent de l’évènement pascal qu’elles ont vécu et de l’enseignement de Jésus qu’elles ont entendu de sa bouche et longuement médité.

Marie Salomé et Marie Jacobé sont des femmes simples, des épouses, des mères de famille qui n’ont cependant pas hésité à marcher avec Jésus et à devenir ses disciples, à quitter le pré carré de leurs habitudes pour aller vers une autre rive.

Toute personne peut être rejointe par leur identité ordinaire, voyant qu’il n’est pas nécessaire d’être exceptionnel ou hors du quotidien pour se mettre en marche.

Sous leur regard, le sanctuaire des Saintes se révèle lieu de commencement.