Pèlerins du chemin de Marie-Madeleine

Monique et Régis, Andrée et Jean Marc (Drôme) :
Saintes-Maries-de-la-Mer au vallon de l’Everine

Il était une fois 4 pèlerins ( 2 couples amis) qui décidèrent d’aller marcher sur les pas de Sainte Marie Madeleine. Saint Joseph mit tout le monde d’accord pour trouver les bonnes dates et nous partîmes le 18 mars pour commencer de pèleriner le 19, jour de la Saint Joseph.

Quelle aventure!

Arrivés aux Saintes Maries de la mer le samedi soir, petite visite de la ville puis messe à 18h. A la sortie, nous faisons connaissance avec Martine qui nous remet la créanciale. Puis Dom Emmanuel nous accueille pour la nuit. C’est parti, nous sommes plongés dans le pèlerinage!

Dimanche matin, au son des cloches de l’église, nous partons en longeant la mer sur la digue. Le ressac des vagues nous donne le rythme.

La traversée de la Camargue, c’est un paysage grandiose et pittoresque…tout plat…avec ses étangs et ses flamants roses, ses moustiques, son chemin parfois sableux où les vélos nous doublent, nous croisent. Et puis ce silence ou plutôt ce calme, cette sensation de paix qui nous guidera chaque jour sur les pas de Sainte Marie Madeleine et de tous les Saints de Provence.

Notre pèlerinage avait pour mission de prier pour tous les petits bébés non nés et d’aider leurs parents à retrouver la paix auprès de Sainte Marie Madeleine à la Sainte Baume. Le chapelet fut notre compagnon de route.

Dans ce pèlerinage, nous avons vécu de beaux moments de partage et d’amitié. Nous avons admiré des paysages magnifiques et très variés, avec un soleil éclatant et une mer bleue. Les chants des oiseaux nous ont accompagnés. Les parfums et les fleurs du printemps ont soutenu notre regard.

Merci Seigneur pour toutes les merveilles de la Nature.

Merci pour ce chemin ponctué de chapelles  : Saint Blaise, Saint Pierre, Sainte Croix.

Merci pour les églises où nous avons pu nous recueillir : Saint Mitre, Martigues, Carro.

Merci pour toutes les croix de chemin, symboles et témoins de notre pays “Fille aînée de l’église”.

Notre première partie s’est arrêtée à Méjean avec son sentier rocailleux jusqu’à la calanque et le vallon de l’Everine.

A bientôt pour la deuxième partie!

Agnès, Belgique

Fraîchement retraitée, le chemin de Marie-Madeleine « m’appelle ».

Après bien des doutes quant à ma capacité à entreprendre ce pèlerinage, je me retrouve sur le chemin ce 27 mars 2023.

Bâton de pèlerin à la main, je démarre le cœur en joie pour cette grande aventure. 

 2 amis m’accompagnent. Ce chemin aura une difficulté supplémentaire car nos susceptibilités personnelles seront de la partie. Le non-jugement se présentera également.

C’est notre première expérience de randonnée/pèlerinage.

Le balisage pas encore mis en place, nous avançons avec le topo guide smartphone. 

Des erreurs de compréhension du parcours,  des allers-retours, des kilomètres supplémentaires…

Accepter avec humilité la frustration,  prendre le bus pour soulager pieds, jambes et dos.

Le chemin c’est cela également, il y a l’effort physique mais aussi tout le cheminement du mental, du coeur…

Des rencontres formidables avec les hôtes du réseau d’hospitalité qui ouvrent leur porte, leur cœur à des étrangers avec beaucoup de bienveillance,  de passion pour ce service pour lequel ils se sont engagés.

Martine, Irène et Myrtille, Isa (Airbnb), Marie-Marthe et Bernard, la Bastide des Joncas,  Sissy, Lucien, la patronne de l’Instant, Sixtine – Antoine ET Félix aux Aygalades, Marc aux Accoules, Alice,  Agnès et Nathalie au Prieuré, l’Hostellerie et toutes les personnes rencontrées sur le chemin… un grand MERCI à tous pour votre bienveillance, votre accueil, les succulents repas, les douches ou point d’eau pour se rafraîchir après une journée de marche, vos encouragements. 

J’ai été profondément touchée par la Foi,  l’ Amour du partage, la passion du service aux autres de chacun. Quelle joie d’être témoin de tout cela.

Des paysages magnifiques me portent tout comme la présence subtile de Marie-Madeleine, de mes proches décédés,  de ma famille et des intentions de mes amies. Une météo plus que favorable nous accompagne également. Lorsque le chemin devient plus difficile,  je martèle le sol avec mon bâton en chantant ou récitant des mots positifs, de gratitude ou des prières. 

Les ampoules aux pieds s’étant invitées très rapidement au début du chemin(vive compeed) laissent maintenant place à plus de légèreté fur et à mesure que le massif de la Sainte Baume se distingue au loin.

Les 2 derniers jours j’ai la sensation que mes pieds avancent tout seuls, une grande joie rempli tout mon être.  Je vais à la rencontre d’un moment important pour le reste de ma vie. Partie sans attentes, le cœur léger, ouvert à l’inconnu, en confiance me voici devant la grotte de Marie-Madeleine. Émotion…larmes…joie…rire…

 

Gratitude pour tout ce qui a été tout au long du chemin. 

 

Marlène

« SUR LE CHEMIN DE MARIE MADELEINE
Quelle idée ! Quasi une folie de pèleriner en ce mois de décembre 2022 parce que le soleil se cache vite et qu’il est vrai que même en Camargue et en Provence le ciel peut se déchaîner. J’aurais presque pu me persuader que je randonnais sur les chemins ardennais ! Mais non ! Le mistral pour démarrer et la pluie assez présente ne m’ont pas arrêtée sur ce chemin de Ste Marie Madeleine qui est ma sainte patronne et celle de ma petite-fille. Comme beaucoup de pèlerins, après une bonne nuit, la fatigue est
oubliée, le corps s’est reposé pour repartir avec joie à la découverte des surprises du chemin…
Ce projet trottinait depuis longtemps dans ma petite tête, avec aussi le désir de prendre un temps de prière à la Sainte-Baume. Donc, un Noël à la Sainte-Baume et une messe de minuit dans la grotte avec Marie Madeleine, j’étais comblée ! Ces aléas climatiques m’ont parfois obligée à raccourcir trois étapes : d’abord en prenant le train sur quelques kms, puis à marcher sur la route, faute de visibilité à l’arrivée au col de l’Espigoulier, jusqu’à la Sainte-Baume. Il faut admettre que ces petites épreuves m’ont demandé beaucoup d’humilité en acceptant de ne pas suivre le chemin et en acceptant aussi mes faiblesses physiques. Seule, j’ai donc choisi la sécurité. La vieillesse assagirait-elle la pèlerine ?
Accepter, comment ?
En les offrant au Seigneur car je ne suis pas partie seule mais avec beaucoup d’intentions de prière. Ces difficultés offertes certainement ont porté des fruits …
En arrivant un peu fatiguée chez les accueillants du réseau d’hospitalité qui m’ont apporté tant de chaleur humaine, de réconfort. Je garde beaucoup de bons souvenirs avec chacun d’eux et ne les oublie pas.
En faisant de belles rencontres comme :
À la Bastide de Joncas avec l’association « Comme les Autres » où j’ai croisé des personnes handicapées physiques rayonnantes.
Aux Aygalades près de Marie Madeleine, en ce lieu habité par les 1ers carmes.
À Marseille, deux journées ensoleillées près de la Bonne Mère.
À la Sainte-Baume durant quatre jours : retraite « Noël provençal », groupe d’amis, marches…
À Saint-Maximin chez les sœurs dominicaines et à l’arrivée le face à face avec Marie Madeleine dans la
basilique… émotions fortes qui m’ont rappelé mon arrivée à Compostelle.
En contemplant la nature.
En marchant avec sainte Marie Madeleine, sur ses pas, même si ce tracé est approximatif. La certitude c’est qu’elle a bien cheminé entre les Saintes Marie-de-la-Mer et Saint Maximin, et dans d’autres conditions que le pèlerin du XXIème siècle !
Encore un grand MERCI à vous tous qui m’avez accueillie, conseillée, réconfortée et fait visiter chapelle, bourgs …
MERCI pour votre bienveillance, votre hospitalité, votre disponibilité, votre sympathie …
Dans Les Ardennes il y a aussi du soleil ! Vous serez les bienvenus.
À vous pèlerin(e)s qui allez le parcourir, vous découvrirez que ce chemin bientôt facilité par le balisage, est un CADEAU !
2 février 2023 en la fête de la Présentation du Seigneur au Temple« 

Adeline

« Quand le chemin appelle.
C’est en 2021 qu’au hasard d’une publication sur Facebook témoignant de l’ouverture prochain d’un chemin de pèlerinage dédié à Marie-Madeleine dans le sud de la France, je me fis alors la promesse de marcher dans ses pas un jour ou l’autre.
Octobre 2022, j’entame le chemin avec fougue et joie au coeur. C’est la première fois que je marche ainsi en
itinérance. Je n’ai pas d’attente particulière, simplement la félicitée et la justesse de cette aventure qui me portent.
L’expérience n’en fut que plus belle. À travers les rencontres, des personnes qui m’accueillent et m’offrent le gîte et le couvert, les paysages parcourus, la présence subtile et pourtant si prégnante des saintes que je ressens à mes côtés, c’est un chemin autant d’introspection que d’élévation que j’ai entamé durant ces jours où l’essence même du vivant palpite au corps. Un immense merci tout particulier à Martine et à l’association des saintes et saints de Provence qui m’a permis d’être guidée tout au long du chemin et mise en relation avec des accueillants. Bravo pour cette œuvre que vous menez qui permet aussi de découvrir bien des visages et paysages de cette
magnifique région sud. »

Hospitaliers du chemin de Marie-Madeleine

Estelle : 20m2, la joie d’accueillir en toute simplicité sur le chemin de Marie-Madeleine!

Pour la première fois, j’ai eu le plaisir de recevoir un pèlerin dans mon logement des Saintes-Maries-de-la-Mer autour d’un repas partagé dans la joie et la simplicité, appartement petit mais accueillant. Une belle expérience humaine de partage avec Valérie, des échanges sur notre parcours de vie, un point de départ vers ce chemin de pèlerinage qui débute dans cette belle capitale de Camargue. Comme quoi, la taille d’une maison n’est pas un frein à la chaleur du cœur et aux beaux moments de partage qui sont des valeurs essentielles pour l’hospitalier !

Irène

« Irène, ça te dit d’accueillir les pèlerins chez toi ? »

Je n’avais pas réfléchi à ce que ça allait être. J’ai dit oui pour aider.

Quand j’ai commencé à accueillir, je me suis dit « Qui tu es toi, pour avoir à la maison ces belles personnes ? »

On discute, ils racontent leur vie. Ils s’intéressent à la Camargue. Je suis toujours en train de raconter les étangs, le Rhône… Grâce à eux, je redécouvre ma propre Camargue, je raconte ce que me racontait mon père. Toute la Camargue que j’ai dans le cœur me remonte en racontant. Quelle grâce ! Cela me donne une deuxième vie, dans mon veuvage à plus de 70 ans !