Apocryphe
Les évangiles et les textes apocryphes racontent la vie du Christ ou des saints mais ne sont pas considérés comme authentiques par le Vatican, contrairement aux évangiles dits canoniques.
Légende dorée
Rédigé entre 1261 et 1266 par le dominicain Jacques de Voragine, ce livre raconte la vie
d’environ 150 saints. Il est un des livres les plus lus au Moyen Age.
Jean Cassien
Moine chrétien, fondateur de l’abbaye Saint Victor de Marseille, Jean Cassien joue un rôle important dans le développement de l’Eglise en Provence au 5ème siècle.
Honorat
Fondateur de l’abbaye de Lérins, évêque d’Arles, Honorat contribue au rayonnement du christianisme en Gaule au 5ème siècle.
Césaire
Moine de Lérins puis évêque d’Arles en 503, il fonde le premier monastère de femmes en Gaule. Grand prédicateur, il n’hésite pas à vendre les biens de l’église pour nourrir les pauvres.
Lazare
Frère de Marthe et de Marie Madeleine, ressuscité par le Christ, premier évêque de Marseille et martyr. Au Moyen-Age il devient le patron des lépreux. On l’a sans doute confondu avec le Lazare de la parabole rapportée par l’évangéliste Luc. Ses reliques sont vénérées dans la cathédrale d’Autun ainsi que dans la cathédrale de la Major à Marseille. Pour la tradition orthodoxe il a été le premier évêque de Chypre. On y vénère son tombeau.
Marthe
Sœur de Lazare et de Marie Madeleine. Elle évangélise Avignon, triomphe de la Tarasque, monstre qui dévastait la région, puis s’installe à Tarascon. A l’emplacement de son tombeau on construit une collégiale où sont conservées ses reliques.
Maximin
L’un des 72 disciples que Jésus envoie en mission. Proche de Lazare et de la famille de Béthanie, il les accompagne dans leur exil en Provence. Il reçoit le dernier souffle de Marie Madeleine et l’enterre dans un petit oratoire dans le lieu qui deviendra Saint Maximin. Il est le premier évêque d’Aix en Provence.
Sidoine
L’aveugle né guéri par Jésus. Des Saintes Maries de la Mer il va jusqu’en Drôme et devient le premier évêque d’un village où on le surnomme Saint Restitut, celui à qui Jésus a rendu la vue. Il succède à Maximin comme évêque d’Aix en Provence.
Marcelle
Servante de Marthe, elle l’accompagne jusqu’à Tarascon et demeure avec elle jusqu’à sa mort.
Barque
Selon la tradition provençale, barque sans voiles ni rames sur laquelle le groupe de disciples arrivé sur la côte de Camargue a été jeté, promis à une mort certaine.
Autres hypothèses :
les disciples sont embarqués sur un bateau qui commerce avec l’avant-port d’Arles
les disciples s’exilent volontairement pour échapper à la persécution et choisissent d’aller en un lieu où ils ont des connaissances.
Trophime
Selon l’historien Grégoire de Tours, il est le premier évêque d’Arles au III° siècle, lors de la persécution des chrétiens par l’empereur Dèce. Mort vers 250.
La tradition le compte au nombre des disciples arrivés en Camargue et premiers évangélisateurs de la Gaule au I°siècle; elle en fait le fondateur de l’évêché d’Arles.
Etienne
Disciple des apôtres, il fait partie de la première communauté chrétienne de Jérusalem. Il est l’un des sept premiers diacres (Actes des apôtres 6,1-6). En 35 ap.J.C., lapidé parce que chrétien, il est le premier martyr. Saint patron des diacres.
proche parente
Au XIII° siècle, Jacques de Voragine écrit La légende dorée, une compilation d’anciens textes et récits sur la vie des saints, dans laquelle il présente la Sainte Parenté que l’on retrouve dans la vision de sainte Colette de Corbie, moniale clarisse en 1406 et dans celle d’Anne Catherine Emmerich, moniale et mystique au début du XIX°siècle.
La sainte parenté déploie une famille élargie de Jésus à partir de sainte Anne mariée trois fois en raison de deux veuvages. De son union avec Joachim nait Marie, mère de Jésus, de celle avec Cléophas nait Marie-Jacobé, de celle avec Salomas nait Marie-Salomé, les deux Saintes étant ainsi demi-sœurs de la Vierge Marie et tantes de Jésus.
reliques
La tradition rapporte que, très vite après leur mort, les Saintes ont été vénérées.
Cette vénération attire l’attention du roi René, comte de Provence qui ordonne des fouilles dans l’église en juillet 1448 dans l’espoir de trouver leurs reliques. Au niveau de l’actuelle crypte sont trouvés les ossements de deux corps humains enterrés parallèlement à un mètre l’un de l’autre, « les mains croisées, les pieds sous la pierre du grand autel même » (extrait du Procès-verbal de l’élévation des reliques 1448). Ces ossements ou reliques reposent dans des châsses placées dans la fenêtre qui fait communiquer l’intérieur du sanctuaire avec la chapelle construite dans le clocher-donjon.
Elles sont descendues trois fois par an dans le chœur lors des pèlerinages de mai, octobre et décembre.
châsses
Caisses dans lesquelles reposent les reliques des Saintes. Ces châsses sont constituées de deux caisses accolées et tenues par un bardage de métal. Sur chacun des grands côtés est peinte une scène de la vie des Saintes : une tempête lors de la traversée depuis la Palestine et l’arrivée sur la rive de Camargue.
pèlerinages
Trois fois par an, sanctuaire et village accueillent de grands pèlerinages.
Le pèlerinage du premier week-end de décembre est le dernier en date. Il fait mémoire de l’élévation des reliques dans la chapelle haute, le 4 décembre 1448.
Le pèlerinage d’octobre, pour la fête de sainte Marie-Salomé, a lieu le week-end le plus proche du 22 octobre. Parmi les pèlerins, nombreux sont ceux qui viennent plus particulièrement de Provence et de Languedoc. Les confréries, les gardians et les arlésiennes gardent vivante culture et tradition.
Le pèlerinage de mai se déploie sur deux jours, le 24 et le 25. A la fête de sainte Marie-Jacobé est venue s’adjoindre celle de sainte Sara le 24 mai lorsque, pour la première fois en 1935, les gitans obtiennent ce jour pour fêter leur sainte patronne et porter sa statue en procession jusqu’à la mer.
Lors du pèlerinage d’octobre et le 25 mai, c’est la barque des Saintes, visible dans la nef de l’église, qui est portée en procession jusqu’à la mer, vers l’est d’où est arrivée La barque.
Aygalades
Quartier de Marseille, dans les quartiers nord, anciennement riche en eau (nombreuses sources, ruisseau dont on voit encore trace) comme son nom l’indique, ayge signifiant eau.
Au cœur de l’ancien village, l’église Notre-Dame du Mont Carmel abrite une grotte-crypte où, selon la tradition provençale, Marie-Madeleine a séjournée avant de se rendre au centre de Marseille.
Huveaune
Fleuve côtier qui prend sa source dans le massif de la Sainte-Baume et se jette dans la Méditerranée, à Marseille, près de l’hippodrome. Actuellement en partie recouvert par l’urbanisation. Selon la tradition provençale, c’est en remontant le cours de l’Huveaune que Marie-Madeleine quitte Marseille pour la solitude de la Sainte-Baume.